Oublions le Professeur Sankha-réér et son brûlot sur L’islam et la culture grec, pour parler des mille et un soucis qu’ont causé les épreuves du baccalauréat, qui ont été la déception chez les parents, et l’hécatombe chez les élèves-candidats. Déception, il y en a eu aussi parmi ceux qui pensaient que la Gendarmerie sénégalaise était moins pourrie que la «peau lice» et ses «ripoux» de banlieue qui exerceraient du racket sur les petits dealers de quartier. Prêt à tout «Pour le déshonneur de Mon Général» : il s’agit, vous l’aurez compris, de «La mise à mort d’un officier» qui aurait enduré les pire humiliations, comme relaté dans un livre polémique à l’effet d’une bombe à fragmentation. Oui, il y a de quoi adorer vivre dans le Macky de la sobriété où régulièrement, des fonctionnaires pourtant tenus par le devoir de réserve se mettent à déballer. Tant mieux pour les Unes de la presse et tant pis pour nos politiques aux multiples cachotteries: plus aucun secret… d’Etat. Pan, pan! Tout sur la place publique. Transparence oblige, comme lorsqu’un groupe de presse reste dans le monde de l’information tout en se positionnant au grand jour, pour devenir N°1 de l’emballage en Afrique de l’Ouest, avec, à la clé, un appui de 12 milliards de francs. Vous allez comprendre…

Il file du mauvais coton et c’est un patron, celui d’un groupe de presse, qui le dit. Mamoudou, dans sa contribution parue dans Seneweb, n’a pas raté et pas du tout alors l’actuel stagiaire du Palais, SA Mackyesté dont le pouvoir, dit-il, «est frappé par une usure précoce». Ah bon ? Entre la famille et les amis, l’homme du «Grand Jury» a voulu tirer la sonnette d’alarme, et rappeler que ce qui a perdu le vieux chauve, risque fort de faire perdre du poids à SA Mackyesté qui refuse toujours de suivre un régime. Enfin ! A Futurs Médias, on sait ouvrir les yeux… quand on veut.

Sauf que les affaires publiques, l’Etat, sous SA Mackyesté, c’est un fort dosage clanique, une sorte d’entreprise familiale où Premier D(r)ame, époux et proches parents semblent chacun, détenir un quota dans les nominations du Conseil des «minich-tres», dans le gouv et surtout quand il s’agit des représentations diplomatiques à l’étranger, chose pour le moins étrange. Donc, ces histoires de promotion de la famille dans les sphères du pouvoir, ne sont pas une nouveauté dans le Macky de la sobriété. Mamoudou, chroniqueur du vendredi, ne le remarque que maintenant et tant mieux. Better late than never !

«Le Président Macky Sall, pourtant une des victimes expiatoires du système de management de l’Etat à la sauce familiale rejeté par le peuple, se met à reproduire le même système», renchérit le chroniqueur du vendredi qui, au passage, a prodigué de bons conseils à SA Mackyesté. Sauf que, on a envie aussi, parfois, de lire Mamoudou ou d’entendre sa belle voix, dans un Grand Jury, débattre avec un homme politique et patron de presse qui aurait perçu pas moins de 400 millions de francs pour faire le tour du pays et battre campagne pour un «groupe de pression» au pouvoir, curieusement, contre son propre mouvement… Comprendre qui pourra !

Non, on ne vous dit pas tout. Et ne cherchez pas la logique ni une quelconque relation, car il n’y en a aucune, entre une entreprise de presse qui fait de l’information, et le packaging, le monde de l’emballage. Mamoudou, notre chroniqueur du vendredi pourrait se sentir mal à l’aise pour dire dans quelles conditions son groupe de presse et son Patron, le Roi You, ont pu bénéficier, au nom de ce même groupe de PRESSE, d’une facilité de crédit, tenez-vous bien, de 18,2 millions €, près de 12 milliards FCFA… pour faire…de l’emballage. Avec pour ambition de «devenir la plus grande entreprise d’emballage dans la région Afrique de l’Ouest». S’il vous plait, interdit d’en rire, vous êtes toujours dans le Macky.

«A la gendarmerie, quand un gendarme rit, tous les gendarmes rient», aimait-on rigoler, enfants. Sauf que l’heure n’est pas du tout à la rigolade chez les hommes en bleu. Et le contenu du brûlot d’un ex-commandant en second de la gendarmerie, est loin d’être un numéro d’humour pour l’ancien pouvoir, encore moins pour un Général promu ambassadeur qui y décroche le beau rôle. Fall n’avait pas donné signe de vie depuis qu’il est planqué chez les Portugais. Le voilà de retour, propulsé sur le devant de la scène, Pour (laver) l’honneur de la Gendarmerie sénégalaise!

Un rappeur Fou et Malade avait qualifié les flics de banlieue de corrompus, de racketteurs. Ici, on aurait affaire à des enfants de chœur car ce sont les gendarmes qui leur raviraient la vedette, à en croire un des leurs, le colonel Ndao auteur d’un livre hara-kiri aux révélations fracassantes. Le gendarme-écrivain risque fort d’en faire les frais, la preuve que nous sommes bien dans le Macky de la sobriété où lorsque vous désigner du doigt un voleur, c’est sur votre personne que s’abattent mille paires d’yeux, en attendant la foudre qui va vous amputer d'une main.

«Le jeu des faucons civils et militaires», la Casamance, affaire Me Sèye, torture, corruption, la coupe est pleine et même un Général, aussi puissant fut-il, aura du mal à trinquer, tout seul sans ses complices présumés. «Je comprends la révolte d’un Macky Sall, que Wade accusa de tout, alors qu’il était innocent par rapport au clan de Wade. Des faucons, comme le Général Fall, profitèrent de tout pour troubler la quiétude d’un président sénile, et user de son âge, pour lui créer, à tout bout de champ, partout des ennemis», écrit au fil des pages le «tombeur» du Général.

«Une bouteille de coca dans le sexe d’une femme» : l’ouvrage, sensationnel par moments, aura le mérite de confirmer, si les faits sont avérés, que la torture est bien une réalité du pays, un fléau dont il faut procéder à la dénonciation, et mettre en marche sa «mise à mort». Fût-ce par un officier aigri et qui a mille et une raisons de l’être.

Bonne semaine à tous !